Jalousie

Nous étions en train de nous balader, ensemble quand elle est arrivée…Cette fille que je n’aime pas, que je déteste !
Elle t’a sourit à toi, et m’a regardé d’un œil maléfique.
Sans se soucier de moi, sans se gêner, elle a prit ta main et t’a entraîné loin de moi.
J’ai reçu un coup sur le cœur, comme si quelqu’un s’amusait à le frapper.
Tu n’as rien eu le temps de dire, on dirait qu’elle t’avait hypnotisé et prit le contrôle de ton corps…
Tu n’as pas cherché à te débattre, tu t’es laissé entraîner…
Elle, un sourire diabolique éclairait son visage…de malheur !
Ses yeux vous perçaient comme celui d’un démon, comme si c’était elle qui commandait le monde…
Je me suis alors précipitée vers toi, pour te récupérer mais j’ai été arrêté par un mur invisible…
Dans mon esprit c’était un large trou noir, on aurait dit que le passage vers les ténèbres s’ouvrait pour m’aspirer.
Des ailes de diable noires comme la nuit venaient me retenir et me lacérer de leurs pointes aiguisées tel des lames.
Une impression de douleur s’installait en moi, quand je sentais que quelqu’un me soulevait la poitrine…C’ était elle, cette diablesse ! Elle tenait mon cœur battant dans sa main gauche, un couteau à la main droite et commençait à le découper en morceaux comme de la viande…
Je ne me sentais plus, ni mon corps, ni mon esprit, plus rien…
C’était comme le passage vers l’enfer, vers un autre monde sans vie…
Je tombais dans un énorme miroir et le brisait, le monde s’écroulait…
Mes larmes se transformaient en larmes de sang, mes mains commençaient à se gercer, et mon corps à saigner…
Juste avant que la mort ne m’emporte, j’ai repensé…à toi ! Quand tu me souriais, tous les moments qu’on a passé ensemble, et dire que tout ça allait prendre fin sous mes yeux…
Je me voyais assise au bord d’une falaise, accroupit et recroquevillée par la peur…
Quand une plume, dorée comme l’or scintillante, se posait sur mon épaule.
Mes mains redevenaient douces et blanches, mes yeux ne pleuraient plus et mon corps renaissait tel un phénix…
Une puissante lumière éclairait et détruisait toutes les ténèbres qui m’entourait, et m’éblouissais…
Je te voyais, qui marchait vers moi, avec le même sourire tranquille que tu affichais à mes côtés.
Ta chemise était tâchée de sang, et tes lames dans tes mains scintillaient de rouge vif…
Ne cherchant pas à comprendre je me jetais sur toi et t’enlaçais de toutes mes forces.
C’est alors que je voyais, plus loin, cette fille étalée sur le sol morte…
Tu me caressais alors les cheveux, et passait ton autre main autour de ma taille, et me murmurait des mots doux à l’oreille.
Je ne voulais plus te quitter, je te serrais encore plus fort et tu m’imitais.
Nous nous sentions léger, et comme si des ailes nous poussaient dans le dos, nos esprits s’envolaient main dans la main vers le paradis des Cieux…
Nos corps se tenaient toujours l’un contre l’autre, seuls au milieu de ce paysage splendide, une pluie de plumes de duvet tombaient sur nous pour nous caresser les cœurs…